Display
Toolbox 2013
Toolbox 2013
Anna Tahkola (drawings) and Magdalena Åberg (paintings and installation)
I think the human longing, my longing, towards nature into, which man partially belongs, and also does not, has provided the impetus for the paintings I call my Display-series.
My fascination with taxidermy, the stuffing of animals, has inspired this exhibition. What is living and what is dead? Why do people collect stuffed animals to put in museums? The longing for a natural state, a fascination for natural phenomena, its power both astounding and beautiful. The fascination of what we see in these stuffed animals, what is familiar to us and what is foreign.
I aim to capture and convey, that which in animals is corporeal, hairy, feathered and wild, untamed and even erotic. Something that I also posses, which at the same time feels unfamiliar. Uncontrollable.
The rooms that surround the animals; the stone floors and pillars of European museums of natural history, their glass show cases (displays) and reflections of cold light, inspire me to counterweigh the carnal and ordered world of humans.
My own development as an artist is also in question. I am formally searching for something contradicting; controllable, replicable, clever and energised, which unfolds from within to achieve a cruder form.
Underneath all the polished and smooth surfaces of society, hides a longing for nature outside the confines of civilisation. Nature, which still exists in all of us.
Galleria Kone
Galleria Jangva 2013
Galleria Mältinranta
Mältinranta 2013
Anna Tahkola (drawings) and Magdalena Åberg (paintings and installation)
"… un caractère objectif possède ce qui montre peu de signifiance interanimale et apparaît donc principalement comme repère fixe de l’orientation d’une communauté relativement conforme. Si la réalité valable dans une communauté plus large – qui inclut l’expérience de tous les êtres vivants récalcitrants et sans respect de méthode – n’est plus reconnue comme réalité, un champ s’ouvre alors pour un travail qui transforme réalité d’expérience naturelle en réalité objective. L’objectivité est directement proportionnelle à l’uniformisation de l’expérience. Les bêtes restent à cet égard sauvages et turbulentes. Il faut constater que la réalité empirique diffère fondamentalement de toute réalité objective, comme l’expérience de la nature permet tant d’orientations intentionnelles si différentes et exclue donc la constitution d’objets communs. La question ontologique de l’animalité est cruciale, précisément parce qu’elle interroge les rapports fondamentaux entre expérience et réalité.
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Il est même probable que l’intentionnalité alteranimale puisse nous apprendre quelque chose sur le caractère oréctique (aspirant, désirant) de notre façon de viser le monde. Pour Aristote le désir est la force dynamique dans laquelle mouvement se manifeste, chez les autres animaux comme chez l’homme. Il serait possible de dire que l’intentionnalité animale possède la structure oréctique d’identifier le désiré et le fixer dans l’acte de désir, créant ainsi un repère relativement stable qui rend possible la perception non seulement du désiré mais du monde autour à travers le désiré – et à travers toutes ses déclinaisons plus ou moins fantasmagoriques.
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Quand les animaux sont moins incompréhensibles, une communauté possible se manifeste, qui perturbe non seulement l’éthique, mais aussi l’ontologie. Ces animaux compréhensibles (ou presque) parmi tous les êtres étranges de la nature, maintiennent notre sens des limites, rappellent que la détermination spécifique de notre monde saturé d’anthropomorphismes mythiques et méthodologiques perdrait une bonne part de sa validité si l’expérience déterminante était fondée sur une communauté animale universelle. L’animé universel a une portée ontologique parce qu’il montre que ce qui est vécu différemment n’est pas forcément tout transcendant, mais plus ou moins indéterminé par son altérité. Cette indétermination concerne l’expérience et ne doit donc pas être confondue avec la définition répandue de la matière en tant qu’étoffe indéterminée. Les mondes empiriques des animaux ne sont pas un matériau que nous pouvons former selon nos souhaits, mais au contraire, ce qui donne en tant que validité empirique et universelle un entourage ontologique à notre volonté de déterminer le monde. L’ensemble des expériences de tous les êtres vivants manifeste une dimension ontologique qui vaut pour tous, mais possède cette validité universelle sous le signe d’une indétermination constitutive. Il ne s’agit pas de l’universel de l’esprit, tel qu’il était conçu par la tradition idéaliste, mais de l’universel de l’âme."
Jan-Ivar Lindén, "Animalité et accès privilégié" dans L'animalité. Six interprétations humaines (éd. J-I Lindén), L'Harmattan, Paris 2011, p. 88–90.